Discipline : Peintre |
Martine Blum
« La peinture, hygiène mentale mais tellement hygiène physique » La peinture n’est pas finie, elle est différente. Elle peut coexister avec tous les autres media actuels mais elle doit se différencier, s’innover avec les moyens qui lui sont propres. La touche personnelle, le geste de la main, commandés par l’esprit sont singuliers, uniques. La toile n’est qu’un réflecteur mais au combien chargé de puissance, d’explosions, de sentiments, de pensées intellectuelles, philosophiques ou autres… Mon travail a démarré avec la découverte, à Venise, des peintres de la Renaissance italienne et particulièrement de Tintoretto. J’ai été interpellée par le rendu des vêtements des personnages et plus particulièrement les plissés de ces vêtements. Chaque détail est une peinture en soi, indépendante, autonome. Je bouillonne de l’intérieur. Cette énergie est prisonnière des limites physiques de mon corps. J’ai choisi de disposer un tissu dans une boîte. Cette boîte représente la limite de mon enveloppe charnelle. Ma toile est la limite de mon corps. Je désire montrer les plis et replis à qui la lumière donne vie et l’ombre qui me plonge dans l’inconnu. L’art de peindre n’est pas qu’un dialogue mais souvent un rapport de force, de nécessité. Avec le temps, les plis se détendent, s’apaisent. Je recherche toujours l’effet de la lumière sur ces plis mais plus sous forme de vibrations et d’empreintes.
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2006 > 2007
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